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Le Manteau d’Arlequin


Juin 1995 – Foyer Culturel « Les Chiroux » - Liège.

Le « Manteau d’Arlequin » est, au théâtre, le nom, bien poétique, pour désigner l’ensemble constitué des tentures qui forment le cadre de scène.
Ici, le titre est à double sens puisqu’il évoque aussi, bien sûr (et d’abord !) le fameux personnage bien connu de la Commedia dell’Arte.

 


Sur scène, les danseurs et les musiciens qui, masqués et costumés, évoquent chacun un personnage, une individualité très particulière. Les musiciens ont été mêlés aux danseurs, faisant partie intégrante des tableaux.


Les musiques ont été choisies parmi les œuvres de compositeurs classiques et baroques des 17ème et 18ème siècles : Vivaldi, Haendel, Albinoni, Pachelbel, Boccherini, qui n’est plus guère connu aujourd’hui que par un menuet « aimable » et quoique étant un musicien plein d’esprit, de fantaisie, d’originalité, fut l’un des meilleurs représentants du style rococo à la fin du 18ème siècle.


Le concerto pour violons et cordes opus 3 n°8 fut joué en direct par deux violonistes (dont l’un est également danseur) et une violoncelliste.
En outre, la harpiste a joué la célèbre Barcarolle de Jacques Offenbach, la Toccata en La de Pietro-Domenici Paradies et le Prélude n°6 en sol majeur de Jean-Baptiste Krumpholz.

 

La chorégraphie a été élaborée avec une rigueur de construction quasi mathématique dans un style néo-classique avec des éléments de danse baroque.
Attitudes mesurées et gestes précieux ; raffinement dans la forme mais luxuriance des personnages dans une représentation picturale d’une société riche en différences.


J’ai tenté d’exploiter au maximum les possibilités à la fois de cohésion et de diversité du groupe afin d’en rendre les déplacements plus fluides et d’alléger le mouvement.


La dernière partie de la pièce montre un changement radical d’ambiance : uniformisation des visages (masques) et des vêtements (costume trois-pièces).
Les danseurs évoluent là sur un mode tout à fait contemporain qui évoque les modes de fonctionnement de l’individu dans cette société qui est la nôtre et sur laquelle je proposais de nous interroger.
Ne cherche-t-elle pas à gommer la personnalité de chaque individu quand celui-ci est sommé, non seulement de se conformer aux exigences normatives de cette société mais en plus d’intégrer au plus profond de lui ces valeurs qui conditionnent son comportement afin de se couler dans un moule commun au mépris de ses désirs les plus singuliers ?

Emmanuelle Hubaut


Les danseurs

Téodora Dombi, Emmanuelle Hubaut, Nathalie Lallemand, Stéphanie Noez, Stéphane Roussel, Elisabeth Visé.

 

Les musiciens

Stéphane Roussel
Premier prix de violon du Conservatoire de Liège.

Roslyn Pearce
Premier prix de violon et licenciée en musicologie de l’Université de Leeds (G.B)

Julie Läderch
Etudiante en violoncelle au Conservatoire de Luxembourg.
Premier prix de musique de chambre et de solfège du Conservatoire de Luxembourg.

Leïla Chaker
Professeur à l’Académie Grétry, à l’Académie O.V.A (Remouchamps) et au Conservatoire de Verviers.
Nombreux concerts avec l’Orchestre Philarmonique de Liège, l’Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie et d’autres orchestres en Belgique, en Hollande, en Allemagne et en France.
Récitals en soliste et concerts de musique de chambre.